La crise sanitaire mondiale provoquée par la pandémie de Coronavirus touche l’ensemble de la population mais certains sont particulièrement exposés : les populations les plus vulnérables, souvent en situation de grande précarité.

Les sans-abris, les migrants, les personnes dépendantes, les femmes isolées ou en famille, parfois victimes de violences conjugales et toutes les communautés fragiles qui vivent en marge de la société écopent d’une double peine : leur situation les exposent davantage au virus et aggrave les risques sanitaires et sociaux auxquels ils étaient déjà confrontés.

Face à l’urgence, des associations et structures dédiées se mobilisent avec les moyens du bord en un temps record pour les mettre à l’abri. Des gymnases sont réquisitionnés en dortoir pour accueillir les migrants évacués des camps de fortune et freiner la contagion. Des associations de solidarité s’organisent pour venir en aide aux personnes restées dans la rue en prenant toutes les dispositions sanitaires possibles. Des centres d’hébergement d’urgence s’adaptent en créant des antennes spéciales Covid 19 ou en se spécialisant uniquement dans l’accueil des personnes atteintes du virus afin de

désengorger les hôpitaux saturés.

Ces centres d’hébergement ont la particularité d’incorporer un service médico-social où l’accès aux soins et l’accompagnement social vont de pair.

Cette approche multidimensionnelle répond à la complexité des phénomènes de précarité et d’exclusion et assure une prise en charge globale des individus. La précarité se renforce pendant cette crise pour les populations les plus vulnérables. Elle révèle le manque de moyens et les dysfonctionnements dans la prise en charge de ces personnes, que les associations dénoncent depuis des années.